Notice sur richard de Saint-Victor par mgr Hugonin, évéque de Bayeux, licencié ès-lettres de la Faculté de Paris, ancien élève de lécole ecclésiastique des carmes. (PL CXCVI Pg XIV)
Notice sur richard de Saint-Victor par mgr Hugonin, évéque de Bayeux, licencié ès-lettres de la Faculté de Paris, ancien élève de l’école ecclésiastique des carmes. (PL CXCVI Pg XIV)
También hizo saber por cartas, al abad y a los canónigos regulares de la abadía, que el arzobispo de Sens, el obispo de Meaux y el abad de Val-Secret, habrían de visitar su monasterio, y les animaba a recibirlos con honor y someterse a sus órdenes. Los tres comisarios se desplazaron a Saint-Víctor, y reconocieron el mal del que se les había informado. Resolvieron la destitución del abad. Pero antes de ejecutar esta decisión, lo comunicaron a los cardenales Théodin y Albert, que algunos conocen como Alexis, legados de la Santa Sede, que se encontraban entonces en París.
Alrededor de la Pascua del año 1172, según el autor de los Anales de Saint-Víctor, se obtuvo de Ervise una abdicación llamada voluntaria. El abad dimisionario se retiró al priorato de St. Paul de Aulnois, dependiente de Saint-Víctor y situado cerca de Chevreuse, donde continuó viviendo en la disipación y la vida disipada, y desde donde perturbó más de una vez el pacífico retiro de los canónigos de Saint-Víctor. Sería temerario creer que Richard fuese ajeno a esta reforma y que no fuera él más que cualquier otra persona quien sufriera los caprichos y arrebatos de su abad.
Pero Dios le regaló algo de consuelo en medio de dificultades y persecuciones que enardeció su celo. Fue durante estas pruebas cuando recibió en San Víctor, con Ervisius, a Alejandro III, este pontífice tan atento a premiar el mérito y tan celoso en el mantenimiento de la disciplina. Poco después, un huésped célebre tanto por su firmeza apostólica como por sus sufrimientos pudo deleitar su corazón y fortalecer su coraje: fue Tomás de Canterbury.
Este prelado visitó los canónigos de Saint-Víctor, donde varios ingleses había venido a buscar refugio; fue introducido al capítulo, donde pronunció a tenor de estas palabras del Salmo LXXV, in pace factus est locus eius, (“Se estremece la tierra con todos sus habitantes, mas yo sostengo sus columnas”) un discurso, un fragmento del cual se ha conservado durante mucho tiempo en el monasterio. ¿Por qué no nos creemos con Baronio, Manrique y el editor de las obras de Richard, que el prior tuvo con St. Bernardo unas relaciones que no le fueron en absoluto inútiles en las circunstancias difíciles en las que se encontraba? Sabemos qué interés tenía el abad de Claraval con los canónigos de Saint-Víctor y que veneración tenían los canónigos de Saint-Víctor hacia su persona.
Honraban como una preciosa reliquia un cáliz que el santo abad había dejado en San Víctor, en una visita que les había hecho. Bajo su protección ellos encontraron algunas ventajas temporales y fue a petición suya que recibieron con afecto a Pierre Lombard, y quienes le procuraron ayuda cuando la necesitó. Finalmente hemos visto como el santo abad de Claraval tenía una relación especial con Hugo de San Víctor. La calma siguió a la tempestad en la Abadía de San Víctor, y Richard pudo pasar en paz los últimos años de vida. Guarin o Guaerin, sucesor de Ervisius sucesor, era un hombre piadoso e instruido. Alejandro III, que conocía su mérito, escribió a los canónigos para felicitar su buena elección.
Los inicios de su gobierno no fueron sin amargura, el paso de Ervisius por Saint-Víctor dejó rastros. Sin embargo, el buen gobierno del nuevo abad y la colaboración que encontró en el prior, restablecieron el orden y restauraron la abadía a su esplendor primitivo. Richard pudo entonces continuar edificando sus hermanos en paz por su piedad e iluminarlos por sus lecciones y sus obras.
Su reputación era tan grande que los religiosos extranjeros le solicitaban con entusiasmo copias de sus escritos. Guillaume, prior de Ourcamp, de la orden cisterciense, le escribió para decirle que le devolvería algunas y para pedirle otra; era la que trata del sueño de Nabucodonosor. Garin, prior de St. Alban, deseaba tener una lista completa de sus producciones. Jean, sub-prior de Claraval, le suplicó que compusiera una oración al Espíritu Santo. "Escríbela, le dijo, según la ciencia y el juicio con que el Espíritu Santo os ha regalado; que no sea ni muy corta ni demasiado larga, para que pueda aprenderla de memoria y dirigirla al Espíritu Santo, por lo menos una vez durante el día o por la noche".
Se han publicado en esta edición muchas otras cartas escritas por Richard. Aunque muy cortas, y poco importantes en sí mismas, ayudan a demostrar que Richard era bien visto por sus contemporáneos. En 1172 entre los canónigos de Saint-Cosme Luzarche y los de Saint-Víctor, se realizó una transacción que firmó el prior Richard. Richard aún vivía aquel año. Pero el primer mes del año 1174, Gautier tomó en Saint-Víctor las funciones de prior. Podemos concluir que murió en 1173; probablemente el 10 de marzo, día en que se encuentra su aniversario en el obituario de la abadía.
II fit aussi savoir par lettres, à l’abbé et aux chanoines réguliers de cette abbaye, que l’archevêque de Sens, l'évêque de Meaux et l’abbé du Val-Secret, devaient visiter leur monastère, et il leur enjoignit de les recevoir honorablement et de se soumettre à leurs ordonnances. Les trois commissaires se transporteront à Saint-Victor et reconnurent le mal qui leur avait été signalé. Ils résolurent la destitution de l’abbé. Mais avant d’en venir à l’exécution do ce dessein, ils le communiquèrent aux cardinaux Théodin et Albert, que d'autres nomment Alexis, légats du saint siège, qui se trouvaient alors à Paris. Vers les fêtes de Pâques de l’an i 1172, selon l’auteur des annales de Saint-Victor, on obtint d’Ervise une abdication qui fut appelée volontaire. L’abbé démissionnaire se retira dans le prieuré de Saint-Paul des Aulnois, dépendant de Saint-Victor et situé près de Chevreuse, où il continua à vivre dans la dissipation et la bonne chère, et d’où il troubla plus d’une fois encore la paisible retraite des chanoines de Saint-Victor. II n’est pas téméraire de croire que Richard ne fut pas étranger à cette réforme et qu’il eut plus que tout autre à souffrir des caprices et des emportements de son abbé. Mais Dieu lui ménagea quelques consolations au milieu des peines et des persécutions que lui attirait son zèle. Ce fut pendant ces épreuves qu’il reçut à Saint-Víctor, avec Ervisius, Alexandre III, ce pontife si attentif à récompenser le mérite et si zélé pour le maintien de la discipline. Peu de temps après, un hôte aussi célèbre par sa fermeté apostolique que par ses souffrances, dut réjouir son cœur et raffermir son courage : c'était Thomas de Cantorbéry. Ce prélat visita les chanoines de Saint-Víctor, où plusieurs Anglais étaient venus chercher un asile; il fut introduit au chapitre, où il prononça sur ces paroles du psaume LXXV, in pace factus est locus ejus, un discours dont un fragment a été longtemps conservé dans le monastère. Pourquoi ne croirions-nous pas avec Baronius, Manrique et l’éditeur des Œuvres de Richard, que le prieur eut avec saint Bernard des relations qui ne lui furent point inutiles dans les circonstances délicates où il se trouvait ? Nous savons quel intérêt l’abbé de Clairvaux portait aux chanoines de Saint-Victor et quelle vénération les chanoines avaient pour sa personne. Ils honoraient comme une relique précieuse une coupe que le saint abbé avait laissée à Saint-Victor, dans une visite qu’il leur avait rendue. Ils durent à sa protection quelques avantages temporels et ce fut sur sa demande qu’ils reçurent avec affection Pierre Lombard, et qu’ils lui procurèrent les secours dont il avait besoin. Enfin nous avons vu que le saint abbé de Clairvaux avait eu des relations particulières avec Hugues de Saint-Victor. Le calme succéda à la tempête dans l’abbaye de Saint-Victor, et Richard put couler en paix les dernières années de sa vie. Guarin ou Guaerin, successeur d’Ervisius, était un homme pieux et savant. Alexandre III, qui connaissait son mérite, écrivit aux chanoines pour les féliciter d’un si bon choix. Les commencements de son administration ne furent pas sans amertume, le passage d’Ervisius à Saint-Victor devait y laisser des traces. Toutefois le bon gouvernement du nouvel abbé et le concours s qu’il trouva dans le prieur, rétablirent l’ordre et rendirent à l’abbaye son éclat primitif. Richard put donc continuer d’édifier en paix ses frères par sa piété et de les éclairer par ses leçons et par ses ouvrages. Sa réputation était si grande que des religieux étrangers lui demandèrent avidement des copies de ses écrits. Guillaume, prieur d’Ourcamp, de l’ordre de Cîteaux, lui écrit pour lui annoncer qu’il lui en renvoie quelques-uns et pour lui en demander un autre ; c'était celui qui traite du songe de Nabuchodonosor. Garin, prieur de Saint-Alban, désire avoir une liste complète de ses productions. Jean, sous-prieur de Clairvaux, le supplie de lui composer une prière au Saint-Esprit. «Ecrivez-là, lui dit-il, selon la science et le jugement dont le Saint-Esprit vous a doué; qu’elle ne soit ni trop courte ni trop longue, afin que je puisse l’apprendre par cœur et l’adresser au Saint-Esprit, au moins une fois par nuit ou par jour.» On a publié dans cette édition plusieurs autres lettres écrites à Richard. Quoique fort courtes et peu importantes en elles-mêmes, elles concourent à montrer que Richard jouissait de l’estime de ses contemporains. En 1172, il fut fait entre les chanoines de Saint-Cosme de Luzarche et ceux de Saint-Victor, une transaction que signa le prieur Richard. Richard vivait donc encore cette année. Mais le premier mois de l’année 1174, c’était Gautier qui remplissait à Saint-Victor les fonctions de prieur. On en peut conclure qu’il mourut en 1173; sans doute le 10 mars, jour auquel se trouve placé son anniversaire dans le nécrologe de l’abbaye.